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Jean-Pierre Rochat

L'écrivain suisse allemand
roman


C’était l’un des meilleurs romans suisses de l’année dernière. Il faisait d’autant plus de bien à son lecteur que l’auteur, Jean-Pierre Rochat, n’avait plus rien donné depuis 2006 (…) L’homme est devenu un éleveur réputé. On comprend qu’il dispose de peu de temps pour écrire. Il faut aussi dire, que sous leur apparence naturelle, ses phrases sont très travaillées et son récit très construit. A lire. En plus, c’est court. Cent quarante pages.
Etienne Dumont (TdG, 17 avril 2013)

Le monologue du paysan attrape les paysages, sensuels, coupants. Il ne cesse de vouloir mettre des mots sur ce qui le fait rester accroché à sa montagne, à sa beauté, à cette transcendance qui le dépasse. Il n’y parvient pas, croit-il. Le lecteur aimerait lui dire qu’il y parvient, oui, il y parvient.
Lisbeth Koutchoumoff (Le Temps, 16 avril 2013)

Le terme «boustrophédon» désigne une écriture archaïque qui, arrivée au bout de la ligne, opère un demi-tour et repart en sens inverse comme le fait le laboureur. (…) Ce qui surprend et charme, chez Jean-Pierre Rochat, c’est cette manière d’aller et venir dans l’histoire qu’il raconte comme s’il y traçait des sillons, jusqu’à ce que le champ soit bien labouré. (…) L’écrivain suisse allemand frappe par son style d’une rugosité très travaillée, l’auteur concassant la langue parlée pour en tirer des éclats de rire et de poésie.
Michel Audétat (Le Matin Dimanche, 3 février 2013)

Tournoyante, vagabonde, la prose de Jean-Pierre Rochat restitue à merveille les mouvements de la pensée du narrateur et sa voix si singulière (…) On est saisi par ce flux qui charrie tout un monde, ravi par cette structure en spirale : phrases et images dégringolent en cascade, en volutes, s’enchaînent avec fluidité de manière presque vertigineuse, dans un rythme maîtrisé qui nous embarque par des méandres surprenants jusqu’à la fin du livre.
Anne Pitteloud (Le Courrier, 19 janvier 2013)

On a lu L’Ecrivain suisse allemand paru le mois dernier aux Editions d’autre part. On s’est dit: «Bon sang!» On se l’est dit à la première page qui démarre avec: «Pour écrire un roman il faut être tellement souffrant que je n’y arriverai jamais.» On se l’est dit en regardant la photo de l’auteur, Jean-Pierre Rochat, sur le rabat de la couverture. Une barbe à la Tolstoï, des lunettes d’étudiant, un chapeau de laine bas sur le front. On se l’est dit ensuite maintes et maintes fois au cours de cette histoire en spirale qui aspire le lecteur et qui réunit un paysan et un écrivain suisse allemand, autant dire deux mondes, amarrés l’un à l’autre par une amitié paradoxale.
Parce que cette prose tourne autour du narrateur-paysan en se jouant du temps, de la linéarité du récit et des points de vue, je, lui, nous, vous. Parce qu’elle tombe en poésie au gré d’images qui explosent comme des bulles. Parce qu’elle nous rappelle Henry Miller dans son apparente facilité jazzy et son humeur sensuelle.

Lisbeth Koutchoumoff (Le Temps, 29 décembre 2012)

Ce caractère concret participe de ce que L’écrivain suisse allemand a de plus fort : une musique envoûtante qui n’appartient qu’à lui. Minimale, l’intrigue sert de prétexte pour recréer une oralité agricole rude et âpre, proche du sol et des réalités immédiates.
Daniel Fattore (La Liberté, 15 décembre 2012)

Son écriture est sonore, drôle, épiphanique, avec des accents d'oralité, des pépites de poésie, des éclats d'irrévérence à la syntaxe qui nous délivrent salutairement du socle de la phrase proprette, balancée bien comme il faut.
Maxime Maillard (La Côte, 7 décembre 2012)

L'Ecrivain suisse allemand est un fort roman, de langue, de phrasé, d'oralité très subtile et déliée. Rochat a trouvé l'air (matois) de rien, le ton des grands livres, celui qui est rare, qu'on n'a que lorsqu'on met les doigts dans la prise: bref, il peut s'imaginer s'il garde cette liberté dans les parages bientôt de quelques Faulkner, quelques Thomas Bernhard. Parfois un Chappaz par ici?
Jérôme Meizoz (UNIL, 6 décembre 2012)

Autant dire qu'il s'agit là d'un texte très travaillé. Très construit. Le naturel, dans un livre, participe forcément de l'illusion. C'est le moment où l'effort cesse de se sentir. Or il ne se trouve pas ici un paragraphe où le lecteur ne sente le bonheur, et la volonté, d'aligner des mots. Et de les gorger ensuite de sens. Vous l'avez compris. L'écrivain suisse allemand, qui est arrivé chez l'éditeur Pascal Rebetez sous forme de trois cahiers noirs, couverts d'une écriture minuscule, constitue un roman très réussi. Il ouvre le monde à partir d'un coin de terre. L'ancien berger, l'ex-journalier qu'est Jean-Pierre Rochat déploie là un vrai donc de conteur. Et même davantage que cela. Il y a à la fois de l'ironie et du souffle.
Etienne Dumont (Tribune de Genève, 29 novembre 2012)

L'écrivain suisse allemand, gagné par la croyance que les gens de la terre détiennent une vérité, vient se ressourcer à l'authenticité du paysan de montagne. Ils ont chacun une forme de liberté que l'un envie à l'autre. Pour l'écrivain la liberté qu'offre au paysan le sillon creusé dans le ventre de la terre, l'idée de l'enracinement. Pour le paysan la liberté qu'offre à l'écrivain le succès et les facilités qui en découlent, l'idée de la promenade sur les plages de sable blanc (...) Le paysan donne naissance à une philosophie de l'instant présent, ce qui permet à l'écrivain de l'exprimer.
Thierry Luterbacher (Biel-Bienne, 22 novembre 2012)

Mais on ne dirait rien de ce livre si on ne parlait pas de son écriture et de sa force. Jean-Pierre Rochat travaille en pleine pâte, comme un peintre qui privilégierait l'épaisseur des matières, la force des couleurs, la consistance, la profondeur. Son style est dense, solide, rythmique, goûteux.
Alain Bagnoud (Blogres, le blog d'écrivains, 9 novembre 2012)

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